Les Aegyptus 3/4

C'est une des six filles de la Reine Nefertiti. Dunlaïr en a dévoré plusieurs et sous le charme de Litneferti, a décidé de la vampiriser. C'est la première qui eut le droit de cohexister avec lui et de partager sa folie. Elle a, pendant plusieurs siècles réussi à calmer légèrement son besoin maladif de sang et sa violence. Elle lui a appris à lire et à jouer de la harpe, du luth et de la lyre. Elle reconnait Dunlaïr comme son maître et son amant à jamais mais n'a jamais supporter l'idée de s'abandonner, de se confier à lui corps et âme. Fille d'une reine, elle était libre et le demeurera toujours. Elle n'a jamais eut peur des colère de Dunlaïr quand elle se sauvait durant des mois pour voir du pays et il lui a toujours pardonné. Elle sait qu'une autre femme n'aurait jamais survécu à ces négligences. De plus, elle ne peut s'empêcher de lui en vouloir d'avoir tué ses sœurs et ne pas lui avoir laissé le choix de l'immortalité. Enfin, la tristesse de sa mère qui l'avait poussé à se replier du trône l'avait torturée, elle n'en a jamais parlé en termes accusateurs à Dunlaïr, elle préfère par les larmes soutirer la pitié que par la véhémence récolter la colère. Elle n'a cependant aucun scrupule à tuer, jeunes, pauvres, riche, bon, méchant, elle considère que plus leur âme est belle, moins elle se pervertie. Elle n'omet jamais de dire son avis par la plus extrême douceur.

Née sous le règne de Cléopâtre VII, c'était une simple esclave, qui tomba un jour sous les mains de Dunlaïr. La peste avait tout compris et son audace la poussa un jour à attaquer Dunlaïr, jurant et criant qu'elle n'avait pas peur des démons, elle en avait la force et la fureur. Cette joute aurait pu froisser le maître de maison mais il s'en amusa. Il la tortura pendant des jours, faisant d'elle sa goule. Elle était partagée entre dégout et abandon délicieux. Jusqu'à ce qu'il lui propose de devenir comme lui. Elle lui cracha au visage, son avis en était dès lors fait. Il la vampirisa dans la nuit et se chargea de son éducation. Elle fut un vampire à la hauteur de sa violence, fougueuse, cruelle. Elle s'amusait de tout : jouer avec ses victimes, attiser la jalousie de Dunlaïr en multipliant les aventures et en se délectant de la mort qu'il rependait derrière son passage. Tous ses amants moururent. Nout n'avait jamais connue sa vie sans Dunlaïr, sans son emprise et son autorité, jusqu'à ce que les femmes, au vingtième siècle, obtinrent des droits égaux à ceux des hommes. Inspirée et désireuse, elle finit par s'enfuir en pleine journée, vers 1920. Il lui fallut beaucoup d'années pour pardonner Dunlaïr et demeurer de nouveau à ses côtés. Aujourd'hui, bien qu'hostile et récalcitrante, elle se met dans une rage sans pareille lorsqu'on ose défier Dunlaïr. Et sa nouvelle inimitié avec les Égyptiens la touche au plus profond. Il serait amusant de séduire quelques Cylons pour pousser Dunlaïr à en tuer... Des mises en scènes soigneusement élaborées pour faire croire à des meurtres venant d'Égyptiens... voilà qui rallierait les Cylons à leur cause et déclencherait une véritable guerre.

Née sous le règne d'Amosis, en l'an 1528 av. J.-C., elle fut abandonnée dès sa naissance. Elle fut adoptée par une cuisinière du Palais et celle-ci la protégea toute sa jeunesse d'un mal étrange que nul ne pouvait expliquer. Nemenrê ne pouvait supporter la lumière du soleil, celle-ci lui arrachait des hurlements et des pleurs inconsolables. Elle en perdit même la vue. Elle devint esclave au service des princes du palais. Jusqu'à ce qu'une nuit, occupée à nettoyer son linge au bord du Nil, sur une berge prévue à cet effet, un homme l'égorgea et poussa son corps dans l'eau. Un pêcheur la recueillit au matin dans sa barque et l'emmena chez lui. Sa femme su qu'il n'était plus l'heure de prier Imothep pour la guérir, elle était déjà morte. La soir levant, elle se leva de son lit de mort et fit festin de toute la famille. Elle n'eut pas grand mal à s'accepter, trouvant là une façon miraculeuse de se venger de la vie soumise qu'elle avait eue, et de retourner enfin la situation de force sur l'espèce mâle. Elle eut vent, un jour, d'un Dieu d'Égypte représentant de Seth qui tuait ses offrandes de la même façon qu'elle. Elle s'y rendit, moqueuse et s'en fit un ami fiable. Elle resta un peu avec lui puis s'en lassa, elle foula encore l'Égypte et le reste du monde en passant par diverses villes. Elle engendra beaucoup de vampires, trouvant le secret de la procréation par le sang. Apprenant, quelques siècles plus tard, que Dunlaïr tuait ses fils et filles qui atteignaient la ville qu'il occupait, elle tua un de ses éclaireurs par provocation. Cela demeurait presque amicale. Aucune vie n'avait la valeur de leur amitié. Elle vint vivre quelques siècles à ses côtés vers -1200 av. J.-C, ainsi qu'avec Litneferti et devinrent les Aegyptus. Elle partait souvent puis revenait toujours à Thèbes. En -330 av. J.-C., des éclaireurs rendirent compte d'un clan de vampires puissant qui s'était établit en Grèce depuis quelques siècles, et Nemenrê leur rendit visite. Les Aegyptus considérèrent qu'ils étaient assez sages et puissants pour vivre encore longtemps et représenter leur époque et la puissance de l'Empire Grec. Ce fut elle aussi qui fit découvrir les Romanus, l'un d'entre eux, Lucius, est son enfant. Elle revint s'établir un temps en Égypte, à Alexandrie, sous le règne de Cléopâtre. Nemenrê est la plus libre des femmes du clan Aegyptus. Ce fut elle, lors de l'émancipation des femmes qui aida Nout et Litneferti à se rebeller contre l'emprise de Dunlaïr, elle encore qui le consola de sa solitude lorsque ses deux femmes partirent.
Aujourd'hui, le clan des Aegyptus s'est en quelque sorte reformé depuis la venue des Égyptiens. La liberté est primordiale pour Nemenrê, et elle refuse que les hommes subissent un asservissement général. Si elle aime à s'accompagner d'esclaves chez qui elle inspire plus de respect et d'amitié que de colère et de crainte, elle trouve insensé d'asservir toute la Terre.